Rencontres #1: histoires de citoyens français à l’étranger

Rencontres #1: histoires de citoyens français à l’étranger

Voici la première édition d’une nouvelle série d’articles intitulée “Rencontres”. Il s’agit à travers ces interviews de mettre en avant les histoires de nos concitoyens qui partent à l’étranger pour se lancer dans des aventures associatives, entrepreneuriales ou culturelles. Le but ? montrer que notre rayonnement passe par l’activité de nos concitoyens et que l’image de la France se modernise grâce à eux.


Durant mon déplacement à Sao Paulo, j’ai échangé avec plusieurs représentants d’associations qui œuvrent inlassablement pour le développement local.  Je suis fière de vous présenter, à cette occasion, trois femmes qui se préoccupent d’entretenir quotidiennement le lien franco-brésilien.

Rencontre avec Amandine Simoni pour les French Executive Women Sao Paulo

Forte de ses 140 membres, l’organisation des French Executive Women of Sao Paulo est un réseau professionnel de françaises actives au Brésil qui souhaitent “booster leur carrière et se faire des relations”. Elle permet de favoriser les échanges professionnels, via des événements fédérateurs et des moyens de contact en ligne comme un groupe Facebook privé, une page LinkedIn, et des enquêtes d’opinion régulières.

Lors de ma visite à Sao Paulo, j’ai eu l’opportunité de rencontrer les 4 femmes qui fédèrent ce réseau : Julie Bélizon, Claire Verhille, Isabeau Tréhu et Amandine Simoni. Je me suis joint à la rencontre mensuelle de l’organisation, et j’ai ainsi eu l’occasion de mesurer son impact. Ces femmes aux parcours très différents, contribuent, notamment, à favoriser la mobilité international via leur réseau personnel et professionnel.

Je leur ai posé quelques questions afin de mieux comprendre les enjeux de leur organisation :

Quels sont les objectifs de votre réseau ? Notre réseau a pour objectif d’aider les françaises résidant au Brésil et ayant une activité professionnelle ou cherchant à en avoir une, à atteindre leurs objectifs de carrière, notamment en développant la culture de réseau, qui est essentielle au Brésil, tout en menant des réflexions sur des sujets tels que la place de la femme dans la société et dans le monde de l’entreprise.

Avez-vous rencontré des difficultés dans la mise en place de votre projet ? Notre projet est assez récent, nous l’avons lancé sous sa forme actuelle en Septembre 2017. Hormis le défi que représente le fait de vouloir réunir des professionnelles françaises de tous niveaux d’expérience, nous n’avons pas encore rencontré de difficulté particulière. Le réseau se veut convivial et décontracté et jusqu’à présent, nous n’avons eu que de bons retours.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un(e) Français(e) qui voudrait s’établir au Brésil ? Au delà de l’apprentissage du portugais qui reste essentiel à une bonne intégration au Brésil, il est crucial de savoir se construire un réseau solide et fiable. Que cela soit au sein de la communauté française comme évidemment au sein de la communauté brésilienne, se tisser un réseau est la clé qui permet d’atteindre ses objectifs professionnels notamment en obtenant la bonne information au bon moment.

En quoi participez-vous à l’entretien de la relation France-Brésil ? Et en quoi avez-vous l’impression de participer au rayonnement de la France au Brésil ?

Nous espérons participer à l’entretien de la relation France-Brésil car les françaises en activité au Brésil, quel que soit leur statut (salariées, auto-entrepreneuses, dirigeantes etc.), permettent finalement à leur entreprise, qu’elle soit française, brésilienne ou autre de participer à la croissance économique de ce grand pays. Nous observons également, grâce à notre réseau, que les relations entre les deux pays sont chaleureuses, ce qui permet des échanges fructueux. Nous pouvons aussi ajouter que nous tentons toujours de mettre en valeur le travail et la réussite des sociétés françaises ou brésiliennes exploitant les lieux dans lesquels nous organisons nos événements et à chacun de ces événements, nous mettons en lumière les activités de nos membres via des débats, conférences ou présentations.

Notre impression de participer au rayonnement de la France au Brésil passe notamment par notre détermination à unir les françaises dans leur volonté de réussite professionnelle loin de leur pays d’origine. Pouvoir mettre en valeur leur travail et le faire connaître aux yeux de tous en fait partie. De même, promouvoir les valeurs d’entraide et de partage entre ces femmes françaises qui réussissent mais également s’engager aux côtés des brésiliennes pour permettre plus de diversité au sein des entreprises, notamment en ce qui concerne les postes à responsabilité, fait partie intégrante de notre mission et c’est en cela que nous pensons apporter une certaine contribution au rayonnement de la France au Brésil.


Interview d’Ines Slama, étudiante à Sciences Po en échange à l’Université de Sao Paulo et l’une des fondatrices du fonds de dotation Young Enough Ambition Fund.

Durant mon passage à Sao Paulo j’ai également eu la chance de rencontrer l’une des représentantes de l’association Young Enough Ambition Fund, qui œuvre pour les communautés défavorisées de Sao Paulo, en fournissant des outils aux jeunes leaders de cette région pour qu’ils tentent chaque jour d’améliorer leurs conditions de vie.

Inès Slama, étudiante française à Science Po et en échange universitaire à Sao Paulo, est l’une des fondatrices de ce fonds de dotation. A travers ce projet, elle contribue au développement de la région dans laquelle elle s’est établie, et elle participe à la diffusion d’une vision française positive et bienveillante. Mettre à disposition de la jeunesse brésilienne des moyens de développer leur esprit d’entreprise et d’innovation constitue un projet nécessaire, et nous sommes fiers que la France y participe via l’aide de personnes comme Inès.

Je lui ai également posé les mêmes questions :

– Quels sont les objectifs de votre organisation ? Notre organisation Young Enough Ambition vise à promouvoir l’action des jeunes gens de Sao Paulo, en les aidant à lancer leur propre projet qui se doit d’être durable dans le temps, soutenable d’un point de vue environnemental, mais surtout avoir pour but d’apporter des solutions pratiques aux problèmes rencontrés dans les “comunidades” précaires de la ville, et du Brésil en général. Nous leur offrons un accompagnement personnalisé, ainsi que 3 jours de workshops avec des professionnels à l’USP, le tout gratuitement.

– Avez-vous rencontré des difficultés dans la mise en place de votre projet ? Je pense pouvoir dire que nous avons rencontré deux problèmes majeurs: premièrement, la question du financement, qui je pense est centrale à tous les projets bourgeonnant. Ensuite, trouver des moyens de joindre les communautés défavorisées de la ville afin d’engager un dialogue naturel, car le problème des discriminations dues aux inégalités demeure prégnant.

– Quels conseils donneriez-vous à un(e) français(e) qui voudrait s’établir au Brésil ? Je ne saurais que trop conseiller de lier des liens avec les Brésiliens, ne pas avoir peur de s’aventurer en dehors de la communauté française au Brésil. C’est un pays, une culture et un peuple incroyables qui méritent très largement d’être connus !

– En quoi participez-vous à l’entretien de la relation France-Brésil ? En quoi avez-vous l’impression de participer au rayonnement de la France au Brésil ? Notre équipe fondatrice est composée de Français, et nous souhaitons tous les 4 mettre à l’honneur la valeur de solidarité internationale qui a toujours été au centre des préoccupations de la France. Mais surtout, nous enrichissons et approfondissons toujours plus les relations de la France avec le Brésil par nos nombreux partenariats avec des ONG et organisations brésiliennes, car nous avons à coeur d’enraciner nos projets dans cette dynamique d’apprentissage continu de la culture de l’autre.


Rencontre avec Evelyne Debrosse, de l’association Arca do Saber

Enfin, j’ai rencontré également Evelyne Debrosse, la présidente de l’association Arca do Saber, dont l’objectif est de créer des centres de formation professionnelle afin d’offrir aux enfants des favelas de Sao Paulo un avenir prometteur, qui leur permettra de trouver un travail et de leur ouvrir les portes du travail en entreprise. Les entreprises françaises implantées au Brésil participent financièrement au développement de ces centres, mais les Français peuvent aussi se porter bénévoles pour les aider à organiser des cours ou à trouver des financements.

Je lui ai posé quelques questions pour mieux comprendre l’action de son organisation :

– Quels sont les objectifs de votre organisation ? Après 15 ans d’activité au sein d’un centre pour aider les enfants d’une des favelas de São Paulo à avoir un “futur meilleur”, nous avons lancé en 2017 en partenariat avec les entreprises françaises implantées au Brésil un centre de formation professionnelle pour les jeunes adultes afin de leur proposer une formation technique et comportementale et une première expérience en entreprise.

– Avez-vous rencontré des difficultés dans la mise en place de votre projet ? Oui, construire le centre dans la favela n’a pas été chose facile, la bureaucratie liée au montage de ce nouveau projet a pris beaucoup de temps et trop d’énergie …

– Quels conseils donneriez-vous à un(e) français(e) qui voudrait s’établir au Brésil ? Il y a une phrase bien connue du composteur de Tom Jobim que je trouve très vraie « le Brésil n’est pas fait pour les débutants ». En tant que français on a l’impression en arrivant de comprendre le Brésil mais avant de créer, investir ou se lancer dans une aventure professionnelle au Brésil il est important de bien connaitre ses rouages, ses lois, sa langue et ses usages.
– En quoi participez-vous à l’entretien de la relation France-Brésil ? A travers cette action sociale, Arca do Saber tente de rapprocher les français des brésiliens les plus défavorisés. Nous avons sur les 2 centres une quarantaine de bénévoles : expatriés, étudiants, stagiaires de grandes écoles françaises qui participent au montage des cours des 2 centres notamment des cours de français ou contribuent à rechercher des fonds pour la mise en place de l’action.
– En quoi avez-vous l’impression de participer au rayonnement de la France au Brésil ? Nous sommes les témoins de la volonté des entreprises françaises d’aider les populations locales, elles financent notre action, participent à leur éducation et leur propose une entrée privilégiée au sein des entreprises. Au-delà de de la responsabilité sociale, c’est l’image de la France qui est véhiculée auprès des publics locaux.

 

Paula Forteza et Olivia Lemoine

One Reply to “Rencontres #1: histoires de citoyens français à l’étranger”

  1. Dailleurs une bonne partie des A4 ont été rénovés, le premier des A4 rénové a été livré en 2015, mais problème le NAeL Sao Paulo, ex-foch, a été retiré du service début février 2017. La marine brésilienne a décidé de jeter léponge. Elle prevoyait de le garder jusquen 2039 mais après plusieurs séries dincidents graves qui dailleurs ont fait plusieurs morts, la marine brésilienne a envisagée de lui faire une profonde rénovation estimé a 300 millions d€,(acheté 12 millions de $ en 2000). Beaucoup trop pour le Brésil et surtout par le manque de fonds disponibles et le fait de donner priorité a dautres programmes de defense. Elle a décidé darrêter les frais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

© 2019 Paula Forteza - Députée des Français d'Amérique latine et des Caraïbes