Situation politique et sociale au Nicaragua
Le mois de juin a été marqué, au Nicaragua, par un affaiblissement de la démocratie et des droits de l’Homme. Les dernières arrestations viennent confirmer la tendance autoritaire, qui, depuis l’insurrection d’avril 2018, a causé la mort de plus de 327 personnes. J’appelle à la mobilisation de tous les ressorts diplomatiques pouvant contribuer à la libération des opposants politiques.
À la fin du mois de mai 2021, le gouvernement nicaraguayen a entamé une série d’arrestations à l’encontre de différents candidats à l’élection présidentielle, des journalistes, des opposants politiques ainsi que leurs familles. À ce jour, il y a au moins 7 potentiels candidats aux élections de 2021 en détention et 25 autres personnalités arrêtées. D’autres individus ont pu quitter le Nicaragua pour se réfugier a l’etranger.
Le ministère public du Nicaragua accuse les prisonniers politiques d’avoir commis des crimes tels que : menace à la paix et à la sécurité, organisation d’un coup d’État, incitation à l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays et trahison.
Le Nicaragua doit organiser des élections libres et transparentes. L’opposition est une partie intégrante d’une démocratie et doit pouvoir s’exprimer librement. Les processus et les institutions démocratiques sont en danger ainsi que la liberté d’expression. C’est le rôle de l’Etat de les préserver et, de respecter et garantir les droits de leurs citoyens. La liberté de la presse et la liberté d’expression doivent elles aussi être pleinement respectées.
Face à cette situation, la France soutient les mesures prises par l’Organisation des États américains et la résolution du Parlement européen sur la situation au Nicaragua. Le texte adopté le 8 juillet 2021 condamne les arrestations des différents candidats politiques, ainsi que la persécution des différents médias et journalistes. Le Parlement européen appelle le gouvernement nicaraguayen à résoudre au plus vite et pacifiquement les violations des droits de l’homme et les libertés fondamentales.
La France et la communauté internationale doivent maintenir leur mobilisation diplomatique pour contribuer à la libération de tous les prisonniers politiques, le respect des droits et des garanties des individus, et la mise en place d’un processus électoral transparent et équitable.