Bureau Ouvert 2 #DataClimat

Bureau Ouvert 2 #DataClimat

Au mois d’août 2021, le GIEC a présenté la première partie de son dernier rapport au sein duquel il dresse un constat sans appel : les effets du réchauffement climatique vont s’accélérer et ce, quel que soit le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette dernière injonction rappelle l’urgence de la mobilisation nécessaire pour transformer radicalement nos modes de vie mais aussi l’urgence de faire de l’écologie la priorité et le cœur des prises de décisions. J’ai ainsi lancé, au début du mois de septembre 2021, l’initiative #DataClimat. 

Une première session du Bureau ouvert a déjà été consacrée à ce projet et a permis d’aboutir, grâce notamment à la collaboration de l’Institut nationale de l’information géographique et forestière, à une visualisation de l’évolution de la surface forestière en France

Pour ce 2ème épisode de #DataClimat, nous nous sommes concentrés sur la thématique des déchets issus des industries du textile, du numérique et de l’alimentaire.   

Comme pour le thème précédent, un grand nombre d’indicateurs et de bases de données sont disponibles pour pouvoir se représenter nos émissions de déchets et la part de recyclage.

Constance de Quatrebarbes, data scientist au Green Data for Health mentionne notamment un projet de l’ADEME autour des déchets alimentaires. Elle note la séparation qui est faite dans ce rapport entre gaspillage et déchet.

Concernant les déchets textiles, Constance propose deux sources de données : les données produites par l’Insee sur la consommation de vêtements par les ménages, ainsi que Wikicarbon qui pourrait permettre de créer un “Nutri-score” CO2 pour le textile.

De manière similaire Matthieu Brient de la Fing évoque CarbonFact qui fournit aussi une base de données des émissions CO2 de certains produits dont le textile.

Au-delà des jeux de données, la manière de transmettre les résultats des analyses ont été évoquées : 

Christophe Clouzeau, expert en interface utilisateur et écoconception numérique a proposé plusieurs pistes d’amélioration de l’interface actuelle du site ww.dataclimat.fr. Selon lui, le design du site gagnerait à avoir une séparation plus nette entre les possibilités de choix de cartes et l’affichage de la carte elle-même.

Magalie Lèbre de l’IGN a mis en lumière une carte de naufrage interactive, beaucoup réutilisée par des professeurs et associations, qui permet d’intégrer différents outils d’interaction, en particulier la possibilité d’intégrer des tweets et raconter une histoire à l’aide à la fois des éléments interactifs et de la carte. 

Axel Peytavin, d’Ocean Cleanup nous a montré une autre carte interactive, Plastic Tracker qui montre le parcours et le lieu d’arrivée d’un déchet plastique en fonction de l’endroit où il a été jeté. Lors d’un Hackaton, Axel a aussi pu travailler sur un outil de visualisation des récoltes de déchets à l’aide des posts sur les réseaux sociaux. Il émet l’idée qu’un projet similaire pourrait peut-être être développé en France.

Dans un autre registre, Matthieu Brient a mentionné une initiative de la Pagaie sauvage, qui met à disposition une carte qui permet aux citoyens d’indiquer les lieux d’accumulation de micros-plastiques, pour pouvoir ensuite procéder à une récolte.

De plus Matthieu évoque les défis zéro déchets qui proposent aux familles volontaires de compter et réduire leurs émissions de déchets, pour faire prendre conscience aux citoyens de leur impact sur leur production de déchets.

Enfin, le dispositif Rudi qui se présente comme un portail de données participatives sur Rennes Métropole aura comme première expérimentation l’étude des déchets. 

Alexis Thual, ingénieur en Machine Learning, appuie l’importance de la vulgarisation des futurs résultats. L’utilisation des threads twitter est selon lui un des outils à privilégier afin de toucher le plus grand monde. Alexis propose aussi de faire des sondages sur Twitter ou Instagram pour à la fois engager la communauté, et produire nous-même quelques données pour avoir un aperçu de l’enjeu.

Dans les prochains jours, mes équipes et moi-même allons étudier chacune des ressources mises en avant durant ce Bureau Ouvert pour fournir une vue d’ensemble de la thématique.  Le travail de collaboration sur #DataClimat avec toutes les personnes désireuses de s’investir continue et nous avons besoin de vous ! Que vous soyez développeur.se.s web, expert.e.s environnementaux, data-scientistes, passionné.e.s de climat, designers ; pour participer au projet, rejoignez-nous par mail  !

Un grand merci à l’ensemble des participant.e.s de ce Bureau Ouvert.

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