Colombie : un impératif arrêt de la violence
Depuis le début des manifestations le 28 avril, je me suis exprimée contre toutes formes de violence et pour le règlement pacifique des conflits ; j’ai également présenté mes condoléances aux familles des victimes.
Sur les 43 personnes décédées pendant les jours de manifestations, le Procureur Général a déclaré que 17 décès ont un lien direct avec les manifestations, 7 autres font toujours l’objet d’une enquête ouverte, tandis que 19 décès ne seraient pas liés aux manifestations . Ces chiffres sont différents de ceux dénoncés par différentes organisations de défense des droits de l’homme. L’incertitude continue pour plusieurs personnes disparues et violences sans coupables. Les ONG déclarent qu’entre le 28 avril et le 12 mai 2021, il y a eu environ 2110 cas de violences policières, 1055 détentions arbitraires, 442 interventions violentes de la police, 133 coups de feu tirés par la police, 362 violences physiques de la police, 39 homicides commis par la police, 30 personnes blessées aux yeux et 16 personnes victimes de violences sexuelles de la part de la police.
J’attends que le gouvernement prenne toutes les mesures possibles pour qu’il y ait un apaisement et une désescalade de la violence. Renouer le dialogue et garantir la sécurité des manifestants doivent être les premières priorités.
Enfin, j’ai cosigné une tribune à l’initiative d’élu-es et de collectifs de la société civile s’adressant au Président colombien, Ivan Duque, afin qu’il garantisse l’application des accords de paix, le respect de l’État de droit, des libertés publiques et individuelles, et le dialogue social.