Réforme de l’enseignement français à l’étranger : je participe aux consultations actuellement en cours

Réforme de l’enseignement français à l’étranger : je participe aux consultations actuellement en cours

Au printemps 2018, le Président de la République a fixé des objectifs pour l’enseignement français à l’étranger : doublement du nombre d’élèves dans l’enseignement sur programme français à l’étranger d’ici 2030 et doublement du nombre de filières bilingues francophones Label France Éducation. Ces objectifs doivent conduire à bâtir une stratégie de développement de l’offre d’enseignement ambitieuse. Comme l’a souhaité le Président de la République, le système existant, « colonne vertébrale de notre offre d’enseignement à travers le monde », devra être « consolidé, dynamisé pour garantir sa pérennité ». Le 20 mars 2019, à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, la Présidence de la République a confirmé que les grandes orientations de ce plan seront annoncées à la fin du premier semestre 2019.

En tant que députée des Français de l’étranger, la question de l’enseignement est pour moi un droit indispensable que la France doit maintenir et faire évoluer. J’avais d’ailleurs accompagné ma collègue Samantha Cazebonne lors la mission que lui avait confié le Premier ministre sur le sujet.

Une phase de consultation pour construire la réforme

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, est en charge de conduire cette réforme de l’enseignement français à l’étranger. Comme il s’y étais engagé lors du colloque organisé par Samantha Cazebonne le 15 mars 2019, il organise depuis début mai des consultations avec l’ensemble des parties prenantes – représentants des parents d’élèves et associations d’ancien.ne.s élèves, organisations syndicales, parlementaires représentant les Français de l’étranger et parlementaires rapporteurs pour avis, représentants d’organismes gestionnaires d’établissements, investisseurs déjà engagés ou s’apprêtant à l’être dans des projets d’établissement français à l’étranger, associations de Français résidant à l’étranger et  représentants des entreprises intéressées par le développement du réseau, et représentants de l’Assemblée des Français de l’étranger – pour recueillir leur analyse et leurs propositions, et pouvoir échanger tous ensemble sur cette base. Le but : imaginer un chemin qui intègre les forces de notre modèle actuel tout en impulsant un nouvel élan, selon un modèle économique soutenable et équitable, afin d’accompagner la mise en place d’un réseau plus large, intégrant des écoles bilingues et des écoles nationales ayant fait le choix de l’enseignement français.

J’ai participé à la première consultation qui s’est déroulée le lundi 6 mai. Nous avons pu avoir un retour sur le rapport réalisé par ma collègue Samantha Cazebonne, une présentation de la feuille de route de la réforme : la gouvernance, les moyens, la formation des enseignants. Je me suis personnellement exprimée sur le besoin de responsabiliser davantage le Ministère de l’Éducation dans la gouvernance du réseau et sur le fait de considérer l’impact des annonces relatives à l’augmentation des frais de scolarité des étudiants étrangers dans les universités françaises sur le choix des parents d’élèves. Puis, le lundi 20 mai 2019, mon équipe a participé au séminaire de concertation avec l’ensemble des acteurs au cours duquel les propositions du Plan de développement de l’enseignement français à l’étranger (PDEFE) ont été débattues et enrichies. Une nouvelle version de ce plan devrait être élaborée suite à ces journées d’échanges.

Une réforme basée sur 4 axes stratégiques

Le Plan de développement de l’enseignement français à l’étranger (PDEFE) s’appuie sur quatre constats et se décline en quatre axes de développement.

Les  constats :

  1. L’enseignement français à l’étranger, un atout à valoriser
  2. L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), aujourd’hui garante de la qualité du réseau et de son universalité
  3. Un modèle français dont la qualité est un vecteur de rayonnement majeur
  4. Une gouvernance présentant des marges d’amélioration

Les quatre axes de développement :

  1. Conduire l’expansion d’une offre éducative de qualité
  2. Consolider le rôle de l’AEFE en matière d’appui au développement du réseau
  3. Valoriser le modèle de l’enseignement français à l’étranger en renforçant l’attractivité de l’offre pédagogique
  4. Adapter le développement aux enjeux locaux et aux besoins des familles

 

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